Atelier sur plusieurs séances

Les Cercles Conteurs

Appropriation d’un répertoire et lien social

Sous un arbre à palabre sur fond de ciel de pleine lune, visages humains sur la terre.
Dans la Forêt des mots, votre Tribu en héritage, la Parole pour l’être social.
Les passeurs d’histoires, de contes et autres merveilles…

Atelier destiné aux groupes :

Le groupe peut être constitué d’enfants et/ou d’adultes, il peut s’agir d’une classe ou d’un plus petit groupe de personnes.

Les cercles conteurs sont des espaces où chacun·e d’entre nous nourrit sa construction sociale et enrichit son humanité :
En développant le lien social, la solidarité et le sentiment d’appartenance à une même société par le plaisir, l’écoute et le respect de la place et la voix de l’autre au sein d’un groupe.

Réveillez le langage et la conscience collective par le conte.
Sept aptitudes stimulées par les ateliers cercles conteurs :

  • Instinct collectif
  • Instinct de perception
  • Instinct de partage
  • Instinct d’écoute
  • Instinct de transmission
  • Instinct de préservation
  • Instinct créatif

Les ateliers cercles conteurs sont organisés de façon régulière, tous les quinze jours par exemple, idéalement une douzaine de fois. Il est important d’instaurer un rituel, un repère dans le temps pour les participant·es.
Les histoires partagées sont des contes traditionnels, issus de diverses cultures, des comptines, des jeux de doigts, des chants traditionnels, des devinettes et des énigmes.

On s’installe en cercle, au sol ou sur des chaises, dans une salle, une classe, ou tout autre espace dédié.

La conteuse accueille les participant·es qui reçoivent, écoutent et réécoutent des contes dits, sans le support d’un livre. Au fil des rencontres, les mêmes histoires sont répétées, plusieurs fois, pour aider et stimuler la mémoire. Et à chaque séance, de nouvelles histoires sont ajoutées pour maintenir l’envie, la curiosité, le plaisir de recevoir.
Chaque participant·e pourra trouver là, la possibilité, s’il·elle le souhaite, de conter à son tour, l’un des contes entendus ou un autre. Aucune remarque ne sera faite sur sa manière de raconter et il·elle pourra solliciter de l’aide dans le groupe s’il·elle en ressent le besoin.

Aux origines des cercles conteurs

Ethnolinguiste au CNRS, Suzie Platiel est amenée à partager la vie quotidienne de la société San de 1967 à 1969, population Mandé du Burkina Faso de tradition exclusivement orale. Elle y observe comment le conte occupe une place fondamentale dans la vie des adultes et l’éducation des jeunes enfants, les conduisant à la fois à maitriser très vite le raisonnement logique et à devenir inconsciemment des personnes accomplies, responsables et solidaires, dans le plaisir et le désir de partager.
De 1984 à 1987, de retour en France, elle initie les premiers cercles conteurs en milieu scolaire et ses hypothèses sur la fonc-tion éducative du conte se confirment. Au fil des rencontres, elle observe que les élèves développent leur capacité de concentration et d’écoute, tout en prenant goût à la lecture et en devenant plus solidaires les uns avec les autres.
Depuis, des cercles conteurs émergent sur le territoire, particulièrement en milieu scolaire, mais pas seulement. Un cercle conteur peut être constitué d’un groupe d’enfants, d’un groupe mêlant enfants et adultes, ou encore d’un groupe d’adultes, de séniors, de personnes en situation de
handicap… Ils sont créés pour partager un répertoire commun issu de la littérature orale traditionnelle, par des individus qui peuvent, à cet endroit, se l’approprier, y apporter leur voix, leur personnalité et partager ainsi un véritable plaisir commun.

Stéphanie Jancar est membre du Collectif Cercle Conteur Grand Nord, qui s’unissent et travaillent dans la lignée des travaux de Suzie Platiel. Le collectif développe la pratique des cercles conteurs en Hauts de France et en Belgique.